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L'affaire
Stavisky
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L'affaire Stavisky éclate la veille de Noël 1933
par l'arrestation d'un certain Tissier, directeur
du Crédit Municipal de Bayonne, pour escroquerie
par mise en circulation de faux bons de caisse.
On apprend que Tissier n'est qu'un instrument
: celui de Serge Alexandre, de son vrai nom Stavisky,
qui, avec la complicité du député-maire de Bayonne,
Garat, vient de créer ce Crédit Municipal.
Emis pour 235 millions de bons de caisse, il
est couvert par à peine 20 millions de bijoux
déposés en garantie, lesquels de plus sont faux
ou surévalués. L'argent a été prêté à Stavisky,
qui s'en sert pour financer ses spéculations.
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Le scandale est d'autant plus énorme qu'il
se révèle que Stavisky a déjà fait l'objet de poursuites,
toutes étouffées sur intervention de ministres ou de
parlementaires corrompus. Moins de quinze jours plus
tard, on apprend que Stavisky, qui s'est enfui et que
la police traque, se serait suicidé dans une villa de
Chamonix...
Cette affaire a été exploitée
par tout ce que le pays comptait d'anti-parlementaristes
et d'antisémites. Des ministres et des parlementaires
se sont laissés corrompre ou naïvement tromper. Ce scandale
fut le détonateur de la chute du cabinet Daladier.
Une odeur de soufre plane sur ce titre.
Stavisky en fût-il, comme certains le disent,
l'administrateur peu scrupuleux ?
Traité dans les tons dejaune-or, portant
la signature de Léon Volterra, ce titre
a pris sa juste place dans le portefeuille des
grands collectionneurs.
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Etablissements Léon Volterra
et Théâtre Marigny
Action de 100F - Paris 1927
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A lire : Cette Vilaine
Affaire Stavisky - Histoire d'un scandale politique.
Paul Jankowski, Editions Fayard.
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